Sisay
Paris, France

Pour remplacer les sidactions de minuit
le 21/09/2003 23:26
Alors voilà, vous me direz ce que vous en pensez : de temps en temps, je vous propose la signification symbolique de mots du language courant (ou non) en suivant l'ordre alphabétique. Faites-moi savoir si vous voulez que je continue, sinon c'est pas la peine que je m'embête ^^

Commençons par "Abracadabra" :
Cette formule fut utilisée pendant tout le Moyen Age.
il ne fallait que porter autour du cou cette sorte de philactère, écrit dans la disposition triangulaire que voici, pour charmer diverses maladies et guérir la fièvre. (PLAD)

-----ABRACADABRA-----
------ABRACADABR------
-------ABRACADAB-------
--------ABRACADA--------
---------ABRACAD---------
----------ABRACA----------
-----------ABRAC-----------
------------ABRA------------
-------------ABR-------------
--------------AB--------------
---------------A---------------

Ce mot viendrait de l'hébreu abreg ad hâbra qui signifie : envoie ta foudre jusqu'à la mort. En hébreu, il se compose de neuf lettres. La disposition de l'aleph sur la ligne gauche du triangle joue un rôle magique par sa présence neuf fois répétée. (MARA, 48).
La disposition des lettres en triangle renversé dirige vers le bas les énergies d'en haut que le talisman prétend capter. c'est donc à trois dimensions qu'il faut voir cette figure : elle représente alors un entonnoir où les lettres magiques, courant en biais du haut évasé vers le bas qui s'étrangle, forment les lignes d'un puissant tourbillon ; malheur aux forces mauvaises qu'il happe : elles disparaissent à jamais hors du monde diurne vers l'abîme où rien ne remonte.
La formule Abracadabra répond, dans cet esprit, aux mêmes soucis qui firent inventer amulettes, talimans ou pentacles.
toutes ces formules, dont l'Abracadabra n'est qu'un exemple, s'appuient sur un symbolisme très ancien. N'a-ton pas fait des rapprochements avec un des noms de Mithra, le dieu solaire, sacrificateur et sauveur ?
Comme les amulettes, les talismans et les pentacles, elles cherchent à donner à l'homme un sentiment de protection, en le mettant en accord avec les lois mystérieuses qui régissent le monde et en relation avec des pouvoirs supérieurs.





Un deuxième, toujours dans les "a" : "Air" :
L'un des quatre éléments, avec la terre, l'eau et le feu, selon les cosmogonies traditionnelles. Il est avec le feu un élément actif et mâle, tandis que la terre et l'eau sont considérées comme passives et femelles. Alors que ces deux derniers sont matérialisants, l'air est un symbole de spiritualisation.

L'être est d'abord moitié brute, moitié forêt ;
Mais l'air veut devenir l'Esprit, l'homme apparaît
(Victor Hugo, la Légende des Siècles, XVIe s, le Satyre).


L'élément air est symboliquement associé au vent, au souffle. Il représente les monde subtil intermédiaire entre le ciel et la terre, celui de l'exspansion, qu'emplit, disent les Chinois, le souffle (k'i), nécessaire à la subsisance des êtres. Vâyu, qui le représente dans la mythologie hindoue, est monté sur une gazelle et porte un étendard flottant au vent, qui pourait s'identifier à un éventail. Vâyu est le souffle vital, le souffle cosmique, et s'identifie au Verbe, qui est lui-même souffle. Les vâyu sont, au niveau de l'être subtil, les cinq fonctions vitales, considérées comme des modalités de pranâ, le souffle vital.
L'élément air, dit saint Martin, est un symbole sensible de la vie invisible, un mobile universel et purificateur, ce qui correspond assez exactement à la fonction de Vâyu, dont il faut ajouter qu'il est lui-même considéré comme purificateur.
Dans l'ésotérisme ismaélien, l'air est le principe de la composition et de la fructification, l'intermédiaire entre le feu et l'eau, le premier lâm du Nom divin. Il correspond à la contion du Tâli, l'Ame universelle, origine de la fructification du monde, de la perception des couleurs et des formes, ce qui nous ramène encore à la fonction du souffle.
L'air est le milieu propre de la lumière, de l'envol, du parfum, de la couleur, des vibrations interplanétaires ; il est la voie de communication entre la terre et le ciel. La trilogie du sonore, du diaphane et du mobile est... une production de l'impression intime d'allégement. Elle ne nous est pas donnée par le monde extérieur. C'est une conquête d'un être jadis lourd et confus qui, par le mouvement imaginaire, en écoutant les leçons de l'imagination aérienne, est devenu léger, clair et vibrant... La liberté aérienne parle, illumine, vole. L'être aérien est libre comme l'air et, loin d'être évaporé, participe au contraire des propriétés subtiles et pures de l'air.




Bon voilà, si vous voulez que j'arrête dites le moi, si vous voulez que je mette des mots en particulier, toujours en suivant l'ordre alphabétique, dites le aussi =)

Bonn nuit !













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Vengance78
Bijour aux sushis, qui me lisent en ce moment.

Légende
o
le 13/02/2009 9:47
:
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